mercredi 24 septembre 2014

Enseignants, chercheurs et résistants : Paulo Freire et Célestin Freinet

par Julie Amadis
Le Savoir en Echanges

24/9/14

Kilian ne comprend pas "pourquoi on met une retenue à cet endroit là ?". Jessica bloque quand il faut lire un texte long. Nicolas a "peur d'aller dans le grand bassin" de la piscine...

Que fait-on face à ces blocages, à ces incompréhensions des élèves ?
Est ce que l'on se dit "c'est comme ça et puis c'est tout" ou bien nous dirons-nous "tous les enfants doivent pouvoir comprendre" et donc que s'ils sont bloqués c'est que notre méthode n'est pas la bonne pour eux ?

TOUS LES ENFANTS CAPABLES DE REUSSIR

Tous les enfants sont capables de réussir. En tant que pédagogues, nous devons comprendre d'où viennent leurs difficultés et les résoudre. Nous en avons le devoir.

LES ENSEIGNANTS, DES CHERCHEURS

Les enseignants sont donc des chercheurs. Ils ne cessent face à des situations imprévues de trouver des outils et méthodes nouvelles pour que tous les élèves comprennent le monde qui les entoure.

220px-Paulo_Freire.jpgPAULO FREIRE, PEDAGOGUE DE l'AUTONOMIE

Paulo Freire, pédagogue Brésilien, militant pour l'alphabétisation des plus pauvres, l'avait bien compris.
"Il n'y a pas d'enseignement sans recherche ni recherche sans enseignement. Ces actions en tant que "Que Faire" se retrouvent imbriquées. Tandis que j'enseigne, je continue à chercher, à rechercher. J'enseigne parce que je cherche, parce que j'ai questionné, parce que je questionne et je m'interroge. Je cherche pour constater ; constatant, j'interviens ; en intervenant, j'éduque et je m'éduque. Je cherche pour connaître ce que je ne connais pas encore et pour communiquer ou annoncer la nouveauté." p 46 Pédagogie de l'autonomie , Paulo Freire
Mais cette vision des choses est confrontée à la réalité. 
"Freire devient directeur d'un service à l'Université de Recife et élabore un programme d'alphabétisation des adultes pour des milliers de paysans du nord-est du pays. Des volontaires appliquent ce programme dans tout le pays. Wikipédia "

 "la lecture et de l'écriture ne doivent plus fonctionner comme outils culturels de domination."

C'est sur le terrain, en particulier au Nordeste du Brésil que Paulo Freire avait construit son analyse.
"En 1958, il présente un rapport, l'Éducation des adultes et les populations marginales : les problèmes des Mocambos qui innove en ce qui a trait à l'éducation permanente des adultes. Selon lui, cette éducation doit se fonder sur l'apprentissage de la lecture et de l'écriture appliquée au vécu quotidien des apprenants. Selon Freire, la lecture et de l'écriture ne doivent plus fonctionner comme outils culturels de domination. Ainsi, il insiste pour éliminer la structure hiérarchique de l'éducation, laquelle favorise la domination du professeur sur ses élèves tant par le pouvoir que par le savoir. Dans une perspective démocratique, l'éducation doit se réaliser avec la personne. Pour obtenir un tel fonctionnement, il faut qu'apprenants et enseignants s'engagent, collaborent, participent, prennent des décisions et soient, en ce qui a trait à l'éducation, responsables tant socialement et politiquement. Écrit dans une forme inhabituelle, le rapport contribue à le cataloguer comme éducateur progressiste Wikipédia ".

"la répression et l'exclusion des défavorisés de la vie politique
et économique ne sont pas limitées aux pays du Tiers-Monde
"

Paulo Freire n'est pas seulement un chercheur, il est aussi un résistant.
"Wikipédia En avril 1964, un coup d'État renverse le gouvernement et tous les mouvements progressistes sont éliminés. Paulo Freire se retrouve derrière les barreaux pour activités « subversives ». Pendant 70 jours, il est interrogé sans relâche. C'est l'événement déclencheur qui l'incite à entreprendre la rédaction de l'ouvrage l'Éducation comme pratique de la liberté. Il y analyse les raisons de son échec de changement politique au Brésil. Peu après, le pouvoir l'expulse au Chili, où il travaille pendant cinq ans à un programme d'alphabétisation. À cette époque, l'UNESCO reconnaît les efforts du Chili pour enrayer l'analphabétisme.
À la fin des années 1960, Freire entre en contact avec une autre culture : celle des révoltes étudiantes, de la lutte pour l'intégration des Noirs et de l'opposition à la guerre du Viêt Nam aux États-Unis. Il est professeur invité au Centre d'études en éducation et développement de l'Université d'Harvard. Ces agitations sont une révélation pour Freire : il se rend compte que la répression et l'exclusion des défavorisés de la vie politique et économique ne sont pas limitées aux pays du Tiers-Monde. Cela l'amène à élargir sa définition du Tiers-Monde, lequel n'est plus géographique, mais bien politique."

FOI EN L'ESPECE HUMAINE

C'est parce qu'il croyait au potentiel de chaque humain qu'il avait une posture d'enseignant chercheur.
Les enseignants qui innovent en pédagogie sont bien souvent des gens qui ont foi en l'espèce humaine. Ce sont des observateurs. De leur observation découle l'analyse puis l'innovation pédagogique.

Celestin Freinet incompris à son époque était aussi un chercheur :

freinet.jpg"Freinet est un grand lecteur et se tient au courant des parutions dans le domaine de l’éducation. Mais il en fait une exploitation parcellaire et autocentrée. Son intérêt se mesure à ce qu’il peut condamner (comme « scolastique » par exemple) ou réinvestir dans son action pédagogique. Freinet donne aussi la priorité à l’analyse et l’expérimentation des pratiques comme productrices de savoir, ce qui se traduit à la fois par l’empirisme des démarches mais aussi par une grande richesse. De la sorte, un programme ambitieux comme La main à la pâte apparaît-il comme coûteux, exotique et désuet à des praticiens pour lesquels l’expérimentation va de soi. Enfin, Freinet a l’ambition de promouvoir sa propre psychologie de l’enfant, ce dont témoigne son Essai de psychologie sensible et ce que corrobore sa correspondance" (N°207 – BRULIARD Luc LA PÉDAGOGIE FREINET ET LES SCIENCES DE L’ÉDUCATION source)


L'enseignant chercheur est très souvent considéré comme un ennemi par les responsables de l’Éducation Nationale car il refuse d'obéir bêtement à des principes. Il considère que la science est plus forte que tout. Et que donc son analyse expérimental des situations valent bien mieux que toutes les nouvelles lubies gouvernementales.

"Un différend l'oppose ensuite à son administration au sujet des modalités de transmission d'un rapport d'inspection concernant l'adjoint de Freinet. Menacé de mutation d'office, Freinet, sur les conseils de son syndicat, doit céder. Dans la nuit du 2 au 3 décembre 1932 une cinquantaine d'affiches, de deux types différents, sont apposées sur les remparts du village. (...)  l'autre modèle accuse l'instituteur de faire de ses élèves de futurs bolcheviques. Dans la foulée, la municipalité, d’obédience Union républicaine et démocratique, et une association d'anciens combattants introduit une plainte contre Freinet. Tandis que l'administration diligente une enquête, les tensions montent entre partisans et opposants de Freinet. Le 19 décembre le maire appelle à une grève scolaire. La presse locale d'abord, puis nationale - Maurras lui-même s'exprimera à ce sujet dans l'Action Française - se fait l'écho du conflit qui résonne jusque dans l'Assemblée8. Le préfet décide de déférer Freinet devant le Conseil Départemental de l'enseignement primaire, qui, le 28 janvier 1933, finit par le condamner à la Censure. Tandis que Freinet fait appel de cette décision auprès du Conseil d’État, parvient à l'Inspecteur d'académie une pétition, signée par des parents, qui reprochent à Freinet de faillir à son devoir de neutralité scolaire en faisant l'éloge de la révolution russe. Les lettres se multiplient, tant celles portant une opposition que celle exprimant un soutien. Freinet écrit au Ministre de l'Instruction Publique, Anatole de Monzie, une lettre dans laquelle il répond point par point aux reproches qui sont faits tant à lui personnellement qu'à l'éducation nouvelle en général. tandis que la grève scolaire continue, la réponse du ministre se fait attendre. Le 23 avril 1933, veille de la rentrée de Pâque, une foule se presse devant l'école; des violences sont commises ; Freinet, craignant pour la sécurité des enfants accueillis et la sienne exhibe un revolver. Après cet épisode, invité à accepter une mutation, Freinet ne concède que de se mettre en congé pour trois mois. Le 21 juin 1933, le Préfet avise Freinet de sa mutation d'office « dans l'intérêt de l'école laïque ». Refusant sa réaffectation au Bar-sur-Loup, Freinet fait demande un congé de longue durée, pour raison de maladie, qui est acceptée.(...)  L'administration trouve encore à poursuivre Freinet qu'elle considère en contravention avec la réglementation sur les internats. Plutôt que de poursuivre Freinet en correctionnelle, le Préfet le défère une nouvelle fois devant le Conseil Départemental de l'enseignement primaire qui vote à l'unanimité la fermeture de l’École. Si le Conseil d’État, par sa décision finale du 3 avril 1936, ne donne pas droit aux demandes de Freinet, l'avènement du Front Populaire quelques mois plus tard permet à Freinet d'obtenir une révision de la dernière interdiction : le 23 juillet 1936, Jean Zay (1904-1944), nouvellement nommé ministre de l'Éducation par Léon Blum, autorise l'ouverture de son école du Pioulier à Vence10,11
L'enseignant efficace est un chercheur et c'est donc un innovant.
Ceux qui ne font que répéter pour plaire aux inspecteurs ne peuvent transmettre efficacement des savoirs.
Lire et relire Paulo Freire et Célestin Freinet est une mine pour les chercheurs postmarxistes. Même si le concept de strate des Innovants qu'il faut protéger chez l'enfant ne se trouve pas dans leurs textes explicitement, ils ne cessent de réaffirmer l'importance de protéger la capacité à découvrir, à inventer et à créer de l'art chez les générations futures.
Ces deux chercheurs étaient des postmarxistes. C'est ainsi qu'il faut les étudier.




COMPLEMENTS
J'ai modifié la traduction habituelle du texte de Paulo Freire. Son "que-fazeres" c'est évidemment le pluriel de "Que fazer", le titre du livre de VI Lénine posant le même question dans son livre d'étude de 1904 que Nikolaï Tchernychevski dans son roman "Que faire ? Les hommes nouveaux (" de 1862 qui marqua toutes ces générations qui voulaient changer la Russie comme Freire voulait changer le Brésil.
"Não há ensino sem pesquisa e pesquisa sem ensino. Esses que-fazeres se encontram um no corpo do outro. Enquanto ensino continuo buscando, reprocurando. Ensino porque busco, porque indaguei, porque indago e me indago. Pesquiso para constatar, constatando, intervenho, intervindo, educo e me educo. Pesquiso para conhecer e o que ainda não conheço e comunicar ou anunciar a novidade." (PDF en portugais)
Lire ces remarques sur la traduction en français du texte de Paulo Freire

Partie III. Questionnement sur l’organisation du travail pédagogique sous la contrainte des recommandations issues des réformes éducatives.

"L’origine de cet intérêt pour cette thématique est de rechercher dans notre propre expérience concrète d’enseignante en salle de classe, mais aussi dans une orientation réflexive philosophiquement et épistémologiquement influencée par la perspective freirienne de l’éducation. C’est donc en référence à cette praxis en tant qu’en action et réflexion sur le monde, produites conjointement et socialement par les êtres humains en vue de le transformer (Régnier in Freire 2006 p.166), que nous avons conduit ce travail de recherche. En reprenant le discours de Paulo Freire dans la Pédagogie de l’autonomie (Freire 2006 trad. Régnier p.168) : « il n’y a pas d’enseignement sans recherche, ni recherche sans enseignement. Ces faires praxiques (que-fazeres) se retrouvent imbriqués. » nous explicitons la cohérence de notre parcours de formation doctorale. Les faires praxiques est le signifiant choisi par Jean-Claude Régnier dans la traduction qu’il réalisa de l’ultime ouvrage de Paulo Freire, pedagogia da autonomia (Freire, 2000, 1ère éd. 1996) pour rendre compte du concept de que-fazer en argumentant ainsi « Dans le langage dialectique de Paulo Freire, le terme portugais quefazer(es), par ailleurs orthographié que-fazer(es) dans (cet) ouvrage () semble prendre une connotation forte. Si, dans l’usage commun, il peut avoir une sens voisin de affaires, occupations ou négoces, il est employé par Paulo Freire car il voit dans le fazer, c’est à dire le faire, une trop forte réduction à l’action. Le faire n’est pas à la réflexion, il est aveugle. Ainsi le que-fazer rétablit la seconde dimension de la praxis qu’est la réflexion. Pour rendre compte de cet enrichissement conceptuel du verbe faire, j’ai choisi de traduire que-fazer par faire praxique » (Régnier in Freire 2006 p.167-168). Notre pratique de chercheur en formation est en quelque sorte un faire praxiqueque-fazer au sens de Freire qui donne une orientation à nos choix épistémologiques et méthodologiques.
Pendant notre formation initiale en Pédagogie, au Brésil, nous avons eu plusieurs occasions d’observer comment se développe le travail de l’enseignante à l’école primaire, notamment dans les moments de stages d’observation, de pratique accompagnée ou encore en responsabilité. Ceci nous a motivé à entreprendre une trajectoire de recherche dans cette direction dans des différents moments de notre formation."
 Le texte du livre en anglais ocr

Research
"Once again, there is no such thing as teaching without research and research without teaching.3 One inhabits the body of the other. As I teach, I continue to search and re-search, I teach because I search,
because I question, and because I submit myself to questioning, I research because I notice things, take cognizance of them. And in so doing, I intervene. And intervening, I educate and educate myself. I
do research so as to know what I do not yet know and to cornmunicate and proclaim what I discover.
To think correctly, in critical terms, is a requirement imposed by the rhythms of the gnostic circle on our curiosity, which, as it becomes more methodologically rigorous, progresses from ingenuity to
what I have called "epistemological curiosity." Ingenuous curiosity, from which there results, without doubt, a certain kind of knowledge  "

samedi 20 septembre 2014

"Ta Panta Rhei", "Tout passe, tout coule, on ne se baigne jamais dans la même eau d'un fleuve" Héraclite

Par Julie Amadis
20/09/2014

"Ta Panta Rhei", "Tout passe, tout coule, on ne se baigne jamais dans la même eau d'un fleuve" Héraclite

220px-Hendrik_ter_Brugghen_-_Heraclitus.jpgpar Julie Amadis
#IpEaVàEaFàF
20/9/14
Les feuilles de l'arbre près de chez vous ne resteront pas vertes éternellement, votre peau lisse ne restera pas lisse éternellement ... le capitalisme ne sera pas éternel non plus.
"Tout passe, tout coule, on ne se baigne jamais dans la même eau d'un fleuve" Héraclite (VIème siècle av JC)
Héraclite le résumait en trois mots
En grec ancien, la formule « Ta Panta Rhei (Τα Πάντα ῥεῖ ) » signifie « Tout coule » - dans le sens de « Tout passe ».
Elle est usitée la première fois par le philosophe présocratique Héraclite d'Éphèse. L'expression « Ta Panta Rhei » synthétise la pensée d'un monde en mouvement perpétuel, s'opposant ainsi au paradigme  de Parménide. (Wikipédia)

Comme le dit Héraclite, rien ne reste immobile. Les partisans de l'immobilisme en physique ne sont donc que des gens qui refusent de voir l'univers tel qu'il est.
Rien ne sert de présenter le système solaire avec un soleil immobile quand le soleil avance à près d'un million de kilomètres/heure dans son mouvement dans la Galaxie.
La Terre ne tourne donc pas autour du Soleil mais elle fait des zigzags.

L'ATOME D'HYDROGÈNE ET SON ÉLECTRON
AVANCENT EN MÊME TEMPS
QUE LE SOLEIL, LA TERRE ET LA LUNE


Comme, en plus de la vitesse du Soleil, la Terre fait ces zigzags à une vitesse de révolution de près de 30 kilomètres par seconde, l'électron de l'atome d'hydrogène ne tourne pas autour du noyau. Il fait des zigzags.
C'est la vidéo que j'avais filmée en 2008
Cela confirme ce texte écrit par celui qui jouait le rôle du noyau de l'atome d'Hydrogène

"Zigzags" un texte fondamental écrit le 28 avril 2001 par Yanick Toutain


ZIGZAGS
Ecrit le 28/04/01 par Yanick Toutain

Chaque mois la Lune fait un zigzag autour de la Terre .
Chaque année, celle ci fait un zigzag autour du Soleil.
En 240 millions d'années (calcul fait par les astronomes)le Soleil (donc la Terre, la Lune, Mars...) auront fait un zigzag autour du centre de la Voie Lactée.
Celle ci avance dans l'Univers en zigzaguant elle même autour du centre de l'Amas Local.
L'Amas Local avance en zigzaguant.
L'Univers avance en zigzagant : on ne fait qu'AVANCER en s'ELOIGNANT du lieu d'origine.

ON NE REVIENT JAMAIS SUR SES PAS !

Un habitant de l'Equateur zigzague davantage qu'un habitant du Pôle Nord ou du Pôle Sud : son zigzag a une amplitude, une largeur de zigzag égale au DIAMETRE de la Terre (environ 13000 kilomètres)
L'habitant de l'Equateur avance de gauche à droite en zigzaguant PLUS que le Lapon. Donc il va PLUS vite.Il va plus vite pour effectuer un trajet plus grand
L'habitant du Pôle Nord zigzague un peu de droite à gauche et, très très peu, de bas en haut : Les Anciens disaient que la Terre est "penchée".

Sur Terre, les particules, toutes, zigzaguent. Les vers, les serpents, les spermatozoïdes zigzaguent : Plus la vie est élémentaire, est plus elle ressemble au non vivant.
Les électrons zigzaguent autour du noyau des atomes.
Lorsqu'un grain de lumière rejoint un électron, l'électron chargé d'un photon supplémentaire a une amplitude plus grande. Il zigzague davantage.
Les anciens de la révolution quantique disaient que l'atome était excité.
En fait, il avait juste un électron qui s'écartait davantage du noyau.

Tout n'est fait que de zigzags !

Seules les amplitudes se modifient.
Les vitesses des particules sur Terre reste les mêmes, sinon, les particules quittent la Terre.

Il faut se représenter l'ensemble de l'Univers comme un gigantesque feu d'artifice de zigzags dans les zigzags.

Ce n'est que lorsqu'une "génération", un groupe de découvreurs de tous les âges de 7 (5?) à 77 ans aura pris cela en compte comme la brique conceptuelle que la science commencera enfin.
Les précurseurs, Democrite, Lucrèce, Anaxagore, Pythagore, Galilée, Kepler, Copernic, Newton, Lavoisier, Kronecker, Boltzmann, Planck et Einstein ( sans sa foutaise relativiste) auront le début de la réalisation de leurs rêves.

Tout le reste, mécanique quantique, relativité, Mathématique, Astrophysique archéo-képlérienne ne sont que des charlataneries: la Terre ne REVIENT JAMAIS SUR SES PAS.
L'électron ne fait jamais le "TOUR" du noyau.
Et... Heisenberg retournera d'où il vient: au Panthéon des nazis réactionnaires.
Il ira en compagnie du vaticanesque Cantor et du paradisiaque Hilbert.
La clé est la suivante: La brique de l'Univers, le grain de lumière, le photon zigzague.
C'est CE FAIT qui est la BRIQUE de la TOTALITE du reste.
Les zigzags des photons ENGENDRENT les zigzags de tout ce qui est fait de photons.
Et comme TOUT est fait de photons ....
L'étude de ceux ci ouvrira la voie à la VULCANOLOGIE, à la METEOROLOGIE
etc ...

... A une NOUVELLE ZZ REVOLUTION SCIENTIFIQUE

                               Yanick Toutain
                                le 28/04/2001

Héraclite ne voit partout que multiplicité et changement. Rien dans le monde entier ne demeure un seul instant identique à soi-même : tout passe, tout change, tout meurt à chaque moment. C'est ce qu'il exprimait par ces formules restées célèbres : Tout coule et on ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve. (source)

Sur cette vidéo de la Terre et de la Lune en animation, on voit bien la ressemblance avec l'atome d'hydrogène et son électron. L'électron a le mêle statut autour du noyau que la Lune autour de la Terre. Comparez les deux vidéos et vous comprendrez que nous sommes tout le temps en mouvement accéléré puis en mouvement ralenti... tout le temps !

jeudi 4 septembre 2014

Le Néolithique, la fin de l'égalitarisme et le début des guerres

par Julie Amadis
Le Savoir en Échange
31/8 4/9/14

Les sociétés du Paléolithique étaient des sociétés égalitaires dans lesquelles chacun devait innover pour survivre


Les sociétés au Paléolithique étaient égalitaires. Chacun participait aux taches quotidiennes et chacun percevait une part égale du fruit du travail réalisé.
"Dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs les plus simples, on est seulement capable d'exploiter des ressources limitées, susceptibles de s'épuiser en cas de surexploitation, telles le gibier de moyenne ou de grande taille. Du coup, ces sociétés ont des effectifs peu élevés et sont très mobiles ; le partage y est de règle ; la propriété et la possession de ressources en propre y sont rares ; elles sont dépourvues d'objets de prestige et n'accumulent pas de richesse ; elles ignorent la compétition économique ou la hiérarchie sociale et le stockage n'y est pas pratiqué." p 197 198 Brian Hayden sous la direction de Sophie A.de Beaune, Chasseurs-cueilleurs, CNRS édition, 2007

LASCAUX UN PLANETARIUM

Chantal Jègues Volkievickz a découvert que Lascaux était un véritable planétarium. Les hommes de l'époque étaient de véritable chercheurs qui observaient le ciel, cherchaient à en comprendre le fonctionnement et choisissaient l'emplacement de leur création artistique en fonction des orientations solaires.

"Si l'on prend en considération six endroits de l'horizon où le soleil se couche, (Deux endroits pour les solstices et un endroit pour les deux équinoxes pour le lever et idem pour le coucher du soleil) on découvre que les peintures rupestres sont faites après que les hommes aient choisi précisément des grottes au fond desquelles le soleil est visible à l'un de ces 8 moments de l'année." source RevActu Yanick Toutain

Pour Brian Hayde, préhistorien, les hommes préhistoriques ne travaillaient pas sans arrêt. Quand ils ont produit ce dont ils ont besoin pour leur survie ils arrêtent le travail. Mais il semble que Brian Hayde considère comme travail uniquement ce qui demande un effort. Ainsi l'invention de nouvelles techniques, la découverte des lois de la nature, l'art ... ne semble pas entrer dans ce qu'il nomme "travail".
Le résultat de ses recherches permet néanmoins de comprendre que l'homme préhistorique avait du temps pour innover.

"Les sociétés égalitaires sont rarement le théâtre d'un investissement en travail aussi imposant. une accumulation de richesse et un contrôle du travail de cette envergure sont plutôt caractéristiques des sociétés hiérarchisées à chefferie." p 204 Brian Hayden sous la direction de Sophie A. de Beaune, Chasseurs-cueilleurs, CNRS édition, 2007

Marshall Sahlins, anthropologue américain, montre que les sociétés préhistoriques permettent à chacun d'avoir plus de temps pour les loisirs.Ce qu'il nomme loisir est composé d'activités innovantes, recherches, art ....
"D'un point de vue Zen, un peuple peut jouir d'une richesse matérielle incomparable - avec un niveau de vie très bas... Au lieu d'être au travail continu, la recherche de la nourriture est intermittente, les loisirs abondants, et il y a plus d'une heure de sommeil par tête et par jour que dans toute autre société.Un bon exemple nous est donné par les bushmen australiens étudiés par Lee qui découvrit qu'ils travaillent environ 15 heures par semaine, avec une moyenne de 2 heures 9 minutes par jour. Cela leur procure en moyenne 2140 calories par jour.
L'attitude de l 'homme préhistorique doit être beaucoup plus proche des comportements des enfants que de ceux des adultes de nos sociétés industrielles. L'enfant ne cesse à chaque minute de faire de nouvelles découvertes et inventions. Ces gestes ne sont jamais répétitifs.

Pour survivre dans un monde dans lequel la nature n'a pas été domestiqué, il faut inventer de nouvelles techniques de chasse, de nouveaux moyens pour se protéger des bêtes féroces,du froid et des maladies.
Il n'y a pas de coercition face à l'innovation comme on peut le voir dans une société dans laquelle des chefs détenteurs de revenus supérieurs craignent que les découvertes de certains ne les amènent à perdre leur privilège de domination sur les autres.

On a donc au paléolithique une société égalitaire et innovante.

L'apparition du Néolithique va de pair avec le début des inégalités sociales et l'apparition de la strate des Parasites

La culture comme moyen principal de subsistance implique le stockage de denrées. Ces stocks attisent des convoitises et l'apparition de voleurs de nourritures et autres objets.


La fortification de villages et leur choix stratégique d'implantation (en haut de butte ou colline) montrent l'existence de groupes de voleurs.

Le sommet du South Barrule et ses fortifications
(source wikipédia)


Les retranchements du Néolithique en France sont assez bien connus en terme de structures : camps en éperons barrés, enceintes à fossés multiples, ouvrages dans les méandres de rivière ou de fleuve, enceintes à fossés interrompus

Ces voleurs du Néolithique constituent-ils l'émergence de la classe gangtéroise, la classe sociale exploiteuse qui tire sa richesse de méthode criminelle utilisant la force physique pour voler une part supérieur de la part d'héritage ancestral qui lui revient ?

Ces voleurs du Néolithique appartiennent-ils à la strate des Parasites ? On peut penser que oui. Ils ne créent pas de nouvelles richesses. Certes, ils peuvent avoir inventé des armes et techniques pour s'emparer des denrées mais les armes ne font pas partie de la productivité historique. En effet elles nous retardent du jour où tous les humains seront des Innovants.
Yanick Toutain: "Je place ici le début de l'apparition de la gangsteroisie. Cette pré-classe sociale va muter en classe spoliatrice - classe esclavagiste et en bancocratie, le coeur de la strate des Parasites."
 Des recherches archéologiques récentes faites sur des dents de squelettes prouvent que la société Néolithique était inégalitaire.
"Une équipe de chercheurs européens vient d’apporter une démonstration convaincante de l’existence d’inégalités au Néolithique en mesurant les isotopes du strontium dans l’émail dentaire de 300 squelettes humains ensevelis dans plusieurs nécropoles. Cette recherche est publiée dans PNAS, la revue de l’Académie des sciences des Etats-Unis. Elle fournit la première preuve objective du fait que les sociétés agricoles sédentaires ont commencé à se hiérarchiser il y a au moins 7000 ans."

Les conclusions de cette étude montre d'une part une différence entre homme et femme et d'autre part un groupe d'homme possédant plus de richesses que les autres.

"... autrement dit, les hommes avaient plus souvent accès aux meilleures terres ;
• certains hommes ont été enterrés avec une herminette, outil de pierre similaire à une hache dont le fil de la lame est perpendiculaire au manche; or, la mesure du strontium est moins variable parmi les hommes enterrés avec une herminette, ce qui peut refléter qu’ils avaient un statut social supérieur."

LA REVOLUTION AGRICOLE DU NEOLITHIQUE
N'A PAS ETE EGALITAIRE (M.de Pracontal)

Michel de Pracontal résume les recherches récentes sur le sujet et en conclue que les sociétés néolithiques sont inégalitaires.

Michel de Pracontal
"Ce schéma n’est pas forcément général, mais plusieurs recherches sur les premiers agriculteurs européens, dont une étude génétique réalisée en 2011 par Marie Lacan, de l’université Paul Sabatier à Toulouse, vont dans le même sens (voir aussi Samedi-sciences (40) du 28 avril 2012). L’étude de Bentley et de ses collègues confirme l’émergence il y a au moins 7000 ans de sociétés sinon patriarcales, du moins patrilocales, probablement caractérisées par un héritage patrilinéaire. La révolution agricole du Néolithique n’a pas été égalitaire"



LA GUERRE EST APPARUE EN MÊME TEMPS
QUE L'AGRICULTURE

En même temps qu'est née l'agriculture, la guerre est apparue. Les archéologues remarquent le fait que avant le néolithique les squelettes retrouvés ne possédaient pas de trace de violences physiques avec arme alors qu'au Néolithique celles ci sont très nombreuses.
Ceci amène les historiens à conclure que la guerre entre les hommes est apparue lorsque les hommes ont cultivé. Ils expliquent que, prévoyant les mauvaises récoltes, les cultivateurs ont amassé des biens. Ils ont donc suscité des convoitises. Certains hommes pillaient ces richesses, fruit du travail des hommes qui cultivaient.

Luc Baray a étudié les sépultures néolithiques et arrive à la même conclusion que Michel de Pracontal.
Il écrit :
"Les Européens d’il y a quelque 6 000 ans inhumaient souvent plusieurs personnes en même temps. L’analyse de leurs tombes suggère qu’un ou plusieurs individus dépendants d’un personnage principal, sans doute ses esclaves, l’accompagnaient dans  la  mort."

La strate des Parasites est apparu au Néolithique. Depuis elle ronge l'humanité.

Qu'attendons nous pour revenir aux prémices de l'histoire de l'humanité et nous partager l'héritage ancestral en parts égales pour chacun. Il faut construire une société égalitaire et innovante.



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lundi 10 mars 2014


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par Yanick Toutain


dimanche 15 juin 2014


"Innovants, une lutte des strates bien plus puissante que la lutte des classes" une intervention devant Edouard Tétreau, Philippe Alexandre, Béatrix L'Aulnoit et Marc-Pierre Stehlin aux #JDHavre du Nouvel Observateur